La relance, cette grande absente

Selon Eurostat et la BCE, les prévisions de croissance se réduisent en Europe, et c’est particulièrement valable pour l’Italie, l’Espagne et la France. La Commission prévoit une hausse du PIB de 1,8% pour la zone euro, qu’elle avait initialement fixé à 2,3%. Circonstance aggravante, la montée de l’inflation – qui doit beaucoup à celle du pétrole – va davantage rogner le pouvoir d’achat. Un plan de relance serait nécessaire, mais il brille par son absence faute de financement disponible. À l’optimisme un peu forcé qui prévalait a succédé une discrète inquiétude, comme si l’effet du rattrapage enregistré s’épuisait et qu’il … Lire la suite

Les temps difficiles à venir

L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.

OÙ MÈNE LA CROISSANCE À CRÉDIT CHINOISE ? par François Leclerc

Billet invité.

Les alarmes à propos de la dette chinoise ne datent pas d’hier, mais elles se font insistantes. C’est au tour de la dette des particuliers d’être montrée du doigt, avec comme origine la relance par le crédit opérée par le gouvernement. Un levier dangereux qui repose sur une bulle immobilière pouvant à tout instant crever, provoquer d’énormes ravages financiers et faire chuter le PIB, cette hantise de la direction chinoise en raison de ses effets dévastateurs sur l’emploi qu’elle s’efforce à tout prix de contenir. La stabilité de ce gigantesque pays est à ce prix.

LES AVEUX D’IMPUISSANCE DU G20 DE CHENGDU, par François Leclerc

Billet invité.

Des mots ! encore des mots ! Reprenant au bond la balle lancée par le FMI, les ministres des finances du G20 réunis ce week-end à Chengdu ont fait preuve d’une folle audace : la croissance qui brille par son absence devrait désormais être « partagée »… Jacob Lew, le secrétaire d’État au Trésor américain, a été explicite : « les bénéfices de la croissance ne doivent pas uniquement contribuer à la ligne du bas des bilans des hommes d’affaires et des investisseurs, mais également aux familles de travailleurs et à la classe moyenne ». On attend désormais … Lire la suite

LA CROISSANCE AVEC LES DENTS ? par François Leclerc

Billet invité.

Les heures de gloire de la mondialisation débridée appartiennent au passé. La baisse de la croissance des économies émergentes, principalement de la Chine, pèse de tout son poids sur son ralentissement. En ouvrant aujourd’hui la rencontre des ministres du commerce international du G20 à Shanghaï, le ministre chinois du commerce Gao Hucheng a constaté que « la reprise économique reste fragile, le commerce mondial fluctue à de faibles niveaux ». Diplomatiquement, il propose de « travailler avec toutes les parties avec sagesse, courage et de façon pragmatique », mais des discussions de chiffonniers sont annoncées.

CROISSANCE, VOUS AVEZ DIT CROISSANCE ? par François Leclerc

Billet invité.

Où est passé le moteur de la croissance ? Dans une économie mondialisée, les analystes avaient cru le trouver dans les pays émergents et pouvoir s’appuyer sur des valeurs asiatiques sures. Mais un atterrissage chinois qui se confirme brutal et une stagnation dont le Japon ne sort toujours pas, ne leur donne pas raison. Pis, la chute de la croissance chinoise entraîne celle des pays exportateurs de matières premières et accentue les pressions déflationnistes en Europe et aux États-Unis. La mondialisation propage désormais le ralentissement économique au lieu de favoriser la croissance, et le développement du commerce international … Lire la suite

POUVOIR ET BOUTS DE FICELLES, par François Leclerc

Billet invité.

Benoit Coeuré de la BCE l’affirme ce matin : « La reprise dans la zone euro est clairement là. La croissance revient, tous les indicateurs de confiance des entreprises et des ménages sont orientés à la hausse, et la bonne nouvelle c’est que cette reprise est fondée sur la demande intérieure ». Puis il nuance sa pénétrante analyse : « nous avons une inquiétude qui est que la reprise actuelle ne soit qu’une reprise cyclique, ou en bon français qu’elle ne soit qu’un feu de paille ». L’attribuant à la baisse du prix du pétrole et au carburant … Lire la suite